coucher de soleil mangily

Ifaty : les plages de Mangily et la forêt de Baobab de Reniala

Ifaty est un village de pêcheurs sur la côte est de Madagascar situé à une trentaine de kilomètres au Nord de Tuléar. Les voyageurs se rendant dans la région séjournent le plus souvent au petit village de Mangily juste à côté, où se trouvent la plupart des guesthouses et les plus belles plages. Fans de plongée, de farniente et de bains de minuit, préparez-vous à être conquis ! Dans cet article, vous trouverez nos conseils et notre récit de voyage à Ifaty / Mangily.

Ifaty sur la Map de Madagascar :

ifaty mangily map

Nos conseils et infos pratiques :

Comment se rendre à Ifaty ?

Si vous possédez un véhicule :

Depuis Tuléar, vous prenez la route vers le Nord direction Ifaty et vous en avez pour environ 40 min de route. Ifaty / Mangily est souvent la dernière destination des voyageurs qui entreprennent un road-trip sur la RN7 depuis Tananarive. 

En Taxi-brousse :

Il y a des départs de Taxi-brousse tous les jours de Tuléar vers Ifaty, pour des prix très faibles étant donné qu’il n’y a que 25km de chemin. Attention cependant aux temps de trajets qui se révèlent toujours plus longs en taxi-brousse en raison des aléas (pneus crevés, météo, pauses impromptues).

Que faire à Ifaty – Mangily ?

  • Se détendre sur les belles plages de cocotier
  • Prendre un bain de minuit dans une eau encore chaude
  • Faire du snorkeling ou de la plongée sous-marine
  • Visiter la forêt de baobabs de Reniala
  • Faire une balade en charrette tirée par des zébus
  • Assister à la pêche matinale à Ifaty

Quel hôtel ?

Nous avons dormi dans la guesthouse “Chez Cécile” au bord de la plage avec des petits bungalow très confortables ! Le cadre est absolument magnifique et l’accueil très sympa. Nous y sommes allé hors saison et pendant le congé annuel des employés alors on était vraiment tous seuls et le restaurant était fermé. On a payé 70 000 ariarys la nuit, un bon prix pour la qualité de l’hôtel.

Combien de temps sur place ?

Tout dépend de si vous souhaitez vous reposer tranquillement à la plage ou pas. Si oui, on vous conseille une semaine, mais si vous êtes plus pressé comme nous, 2-3 jours suffisent.

Notre récit de voyage :

Sur la route vers Tuléar

Après notre aventure sportive dans le parc national de Isalo, il est temps pour nous de rejoindre la côte est et ses belles plages pour un repos bien mérité ! Sur la route jusqu’à Tuléar, le paysage se transforme. Les plateaux rocheux dans lesquels on crapahutait ces derniers jours laissent place à des plaines qui s’assèchent à mesure qu’on se rapproche de l’océan.

Il fait une chaleur brûlante et la voiture chauffe un peu trop, alors on fait une petite pause à l’ombre d’un arbre à l’entrée d’un petit village (comprenez : 3-4 maisons). Tout le village s’attroupe autour de nous et nous dévisage sans un mot, comme si nous étions des extra-terrestres ! Ce sentiment est vraiment très étrange pour nous. On remarque qu’il y a bien plus d’enfants que d’adultes. Njato nous dit que la moyenne d’enfants par femme est de 6. Et les enfants travaillent très jeunes pour aider leurs parents aux cultures. La pauvreté dans laquelle ils vivent saute aux yeux, depuis leurs vêtements jusqu’à la taille de leur habitation dans laquelle ils dorment tous ensemble, les uns contre les autres. Nous les saluons avec les quelques mots de malagasy que Njato nous a appris. La communication ne va pas plus loin, mais nous leur donnons des bouteilles d’eau en plastique, dont ils se servent pour fabriquer des objets (d’après Njato).

Nous repartons en pleine réflexion sur cette rencontre singulière. On se dit que nous vivons tous sur cette même planète, mais pas dans le même monde… Nous qui avons la chance de pouvoir voyager presque partout dans le monde (avec de la volonté), nous devons saisir cette chance pour en apprendre plus sur le monde et ses différents peuples, ses différentes cultures, et répandre au maximum notre bonne humeur et notre bonne volonté.

Mangily : un cadre de rêve sous les cocotiers

Mais revenons à nos zébus ! Arrivé à Tuléar, nous faisons une pause pour manger et repartons aussitôt vers Mangily, quelques kilomètres au Nord. Njato nous emmène à la guesthouse “Chez Cécile” où nous rencontrons Sébastien. Nous arrivons pile au moment du congé annuel pour les employés malgaches, mais il accepte de nous loger dans un de ses bungalows. L’accueil nous fait vraiment plaisir ! 

Le cadre dans lequel nous arrivons est absolument magnifique. Bungalow au bord de l’eau, les pieds dans le sable fin et chaud, les cocotiers, l’eau claire et à la température parfaite… Vous voyez l’ambiance ? Bref, c’est le rêve ! Et on peut enfin prendre notre repos bien mérité au bord de la plage.

Le soir, Njato nous propose d’aller à un restaurant qui organise des animations et des buffets tous les samedis soirs : “Chez Freddy”. Petit aparté : le manque d’inspiration des commerçants pour les noms de restaurants et de guesthouses nous amuse. Depuis le début de notre voyage, on va manger “chez machin” et dormir “chez bidule”. 

La soirée commence avec un groupe de musiciens, danseurs et chanteurs. On apprécie la musique locale aux sonorités des îles, tout en attendant le buffet. Et quel buffet ! Au menu : huîtres, oursins, palourdes pour les fruits de mer. Brochettes de calamar grillé (absolument délicieux !), de poisson et crevettes, et saucisse de zébu. Quant aux boissons, il était difficile de choisir entre tous les cocktails exotiques disponibles. Nous avons opté pour une Pina Colada qui était délicieuse.

Bon, il est temps d’aborder le sujet qui fâche… nous n’en avions pas encore vraiment parlé dans nos précédents articles de notre road-trip à Madagascar, mais s’il y a une chose avec laquelle nous avons vraiment eu du mal à Madagascar, c’est le tourisme sexuel. Nous avons été affligés par le nombre de vieux hommes occidentaux qui draguent ouvertement (et lourdement) des femmes malgaches très jeunes en tenues aguicheuses. Certains septuagénaires s’affichent avec des femmes à peine majeures et ont des enfants avec ! 

Antonin qui a travaillé 2 mois là bas pour son stage avec des expatriés occidentaux s’est fait embarquer dans des soirées où ses charmants collègues l’incitaient fortement à tromper sa chérie (moi) et à coucher avec tout ce qui bouge (comme eux), sans aucun état d’âme pour les jeunes femmes désespérées qui tentent de se sortir de la misère comme elles peuvent. Bien entendu, ils sont tous morts une fois que je suis arrivée sur l’île 😀

Blague à part, cet aspect qui est particulièrement présent dans les villes côtières de Madagascar nous a vraiment mis mal à l’aise. Alors soyez-en avertis avant d’y aller.

Mission plongée avortée, direction la forêt de Baobab !

Le lendemain matin, c’est le drame. Les fruits de mer de la veille n’étaient peut-être pas si frais que ça… Antonin est cloué au lit et je m’en vais de très bon matin annuler notre baptême de plongée qui était prévu à 8h. Je m’arrange avec le patron du club pour le décaler à 16h si notre état s’améliore. En début d’après-midi, on se sent mieux et on se repose sur la plage en attendant 16h. Arrivés là bas, le réceptionniste nous informe que le patron est finalement rentré chez lui et qu’il ne nous fera pas le baptême. Notre rêve de faire du snorkeling et de la plongée dans un des plus beaux spots de Madagascar tombe à l’eau (lol). 

Heureusement, Njato nous trouve un plan B à la dernière minute. Sans trop comprendre comment, nous nous retrouvons dans une petite charrette tirée par des zébus, en direction d’une forêt de baobabs dont nous apprendrons le nom plus tard : la réserve de Reniala. Notre déception est vite effacée, car la balade nous plaît beaucoup !

ifaty charrette zébu

Baobab, l’arbre mère de la forêt

Notre guide nous donne plein d’informations sur les différentes plantes qui poussent dans la forêt. En malgache, le baobab est aussi appelé “Reniala” qui signifie “mère de la forêt”. On comprends aisément pourquoi. Il surpasse tous les autres arbres par sa grandeur et sa majestueuse prestance.⁣ Les fruits du baobab se mangent, mais il faut les cueillir sur l’arbre car une fois tombés, ils sont pourris. D’ailleurs si vous passez dans la région, vous pourrez goûter au jus de fruit de baobab. Il a un goût très “végétal” qui m’a bien plu !

foret reniala
reniala baobab

Le bois des baobabs est fibreux, gorgé d’eau. Il arrive parfois que les malgaches creusent le haut du baobab pour y stocker de l’eau. Notre guide nous alerte sur les baobabs infestés de termites. Il ne faut surtout pas s’en approcher car ses racines, qui sont bien plus grandes que la partie visible à la surface, sont aussi attaquées par les termites, ce qui fait que le sol peut s’effondrer sous nos pieds. 

Les baobabs ont une croissance très lente : 5mm par an en hauteur et 2mm en largeur. Quand on voit la taille qu’atteignent certains spécimens, c’est impressionnant ! Le plus vieux baobab de cette forêt est énorme et est âgé de 1200 ans.

Sur de nombreux baobabs, on voit des prises creusées dans le tronc pour y grimper et aller chercher les précieux fruits. Antonin s’essaye à la grimpette pieds nus et est récompensé par une jolie vue sur la forêt, en pleine golden hour ! Moi je préfère rester les pieds sur terre et immortaliser l’instant.

Nous voyons beaucoup d’autres végétaux auxquels les malgaches aiment bien donner des surnoms amusants. L’arbre “belle-mère” plein de piquants dont la sève blanche et laiteuse est un puissant poison. L’arbre “vazaha” qui a le tronc qui pèle, comme nos fragiles peaux après les coups de soleil ! Nous avons aussi vu une plante qui pue le fromage, et une plante viagra “à consommer avec modération !”. Le guide (dont nous avons malheureusement oublié le nom) était vraiment cool ! 

Retour au paradis pour un bain de minuit

Il est l’heure de retrouver nos zébus pour le retour en charrette. Notre chauffeur propose à Antonin de lui faire conduire sur une petite portion de route. Les photos nous font bien rire ! Les malgaches sont décidément super sympas. Merci à eux pour avoir embelli notre journée qui n’avait pourtant pas très bien commencé.

Mais le plus beau reste encore à venir. Nous arrivons sur la plage pile pour le coucher du soleil. Les couleurs, le bruit des vagues qui s’échouent sur le sable, la légère brise dans les feuilles des cocotiers, la douce fraîcheur du soir… tout est magnifique. Les photos ci dessous ne pourront retransmettre qu’une infime partie de la beauté du lieu.

ifaty au coucher du soleil
coucher de soleil mangily

Une fois la nuit tombée, on se dirige vers l’océan pour un bain de minuit. C’est la toute première fois de ma vie ! Même à cette heure, l’eau est super chaude. En levant nos yeux, on aperçoit un magnifique ciel étoilé. C’est super romantique, on se croit dans un rêve… surtout que nous sommes seuls à profiter de ce spectacle de la nature. Voilà une des bonnes raisons de voyager à Madagascar hors saison

Mais notre idylle sur les plages de l’île Rouge ne fait que commencer, car demain, nous partons pour notre prochaine destination : l’Île de Sainte-Marie.

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